Robert

Le rideau rouge se lève. Comme au théâtre, mais avec des fourchettes et des ventres qui ont faim et soif de découvrir cette nouvelle planque du 11ème, menée par la clique de Martin boire & manger.
Robert, au nom du père. Celui du chef : Peter Orr, gaillard australien et fort sympathique.

La cuisine est ouverte, ça crépite, ça s’agite mais chacun son poste et la danse est bien orchestrée. Ceux qui s’assoient au comptoir seront aux premières loges pour lorgner dans les casseroles et voir ce qui s’y trame.
Asperge/amande/anguille, le mariage n’était pas forcément évident. Jamais vu, ni goûté et pourtant, ça roule, ma poule. Le tartare, lui aussi c’est du grand art : maturé, relevé à l’ail fermenté, croquant avec le céleri et les oignons frits.

Voilà un chef qui sait faire les pasta et qui en fait même l’une de ses spécialités : les ravioles de morue aux câpres sont goûteuses et la salicorne vient amener l’iode. Pas un hasard si c’est bon et bien fait, il a travaillé à Londres dans des restaurants italiens étoilés.
Le cochon, ce n’est jamais une mince affaire. Souvent sec mais là, on peut dire chapeau la cuisson : du très très tendre. Avec boudin noir, gnocchi, petits pois et fèves rajoutés sur le chapeau.

En cuisine, en salle ou aux vins, toute la clique vient des palaces ou d’Au passage, et ça se sent. Tour de France assuré avec les vins naturels sélectionnés par la sommelière Elise Doan qui s’attache à mettre en avant des petits viticulteurs.

Robert, au nom de père. Amen. Rideau.

Robert
32 rue de la Fontaine au Roi, Paris 11ème / Métro Goncourt
Le midi, c’est 21 ou 25€ selon sa faim.
Et sinon, c’est à la carte ou menu dégustation en 5 plats à 50€.

Marie