Manger bon, c’est d’abord se faire plaisir, mais c’est aussi prendre soin de sa santé et de la planète.
Manger bon, c’est acheter sa baguette chez le boulanger et son steak chez le boucher, pour que les petits commerçants de quartier ne meurent jamais, car on a besoin d’eux, pour le goût des bonnes choses et pour le contact humain.
Manger bon, c’est voter chaque jour avec sa carte bleue, en faisant le choix de soutenir au maximum des femmes et des hommes engagés plutôt que des grosses machines de l’industrie agro-alimentaire.
Manger bon, c’est soutenir toutes les initiatives responsables, autant que l’on peut : marchés, AMAP, ruches, vente en direct à la ferme ou auprès des producteurs.
Manger bon, c’est cuisiner. C’est tout bête, mais plus on cuisinera, plus on sera conscient de ce que l’on met dans notre assiette, plus on découvrira des goûts, des cuissons, des produits et plus notre bibliothèque de goûts sera riche et variée.
Manger bon, c’est manger brut : plus on part du produit brut, moins il y a de transformations et moins il y a de risques d’ingurgiter des additifs, des colorants, des stabilisateurs, des conservateurs, du sucre, des acides gras trans. On fuit au maximum les plats préparés et déjà transformés, pour se concentrer sur une belle botte de poireaux ou de carottes ou un butternut et on les transforme à la maison en gratin, soupe, quiche, salade, en rôti, en purée, en cru, en cuit.
Manger bon, c’est suivre les saisons, pas juste car c’est à la mode mais car les produits auront mûri au soleil et auront du coup meilleur goût, car ils sont moins traités aux pesticides, car la nature est bien faite et que les saisons apportent avec elles les bons nutriments au bon moment : en hiver, on manque par exemple de soleil et on a souvent besoin d’un coup de boost, et hop, c’est la saison des agrumes pour faire le plein de vitamine C. En été, par contre, notre corps a besoin de plus d’eau avec la chaleur : comme par magie, c’est la saison des fruits et légumes riches en eau comme le melon, la tomate, la courgette.
Manger bon, c’est être malin, pour ne pas gâcher et trouver des astuces pour cuisiner le produit au maximum : chips de pelures de pommes de terre, velouté de salade flétrie à la crème, pancakes de verts de poireaux, etc.
Manger bon, c’est manger le plus local possible, pour l’économie et pour la planète, sans dire forcément au revoir définitivement au chocolat et au café, mais en faisant le maximum pour manger français et produit à côté, car ça évite le transport, la pollution, le sur-emballage et ça finance les producteurs du coin, d’une région, d’un pays.
Non, manger bon ce n’est pas forcément long : couper des champignons et les faire revenir avec des échalotes et un peu d’ail, c’est tout sauf long et c’est si bon.
Non, manger bon ce n’est pas forcément plus cher : si on est malin, on gâche moins, si on achète un chou-fleur entier au marché, ça nourrit bien (en velouté ou en gratin) et ce n’est pas cher. Un petit panier rempli de fruits et légumes locaux et de saison vaut toujours mieux (pour nous et la planète) qu’un gros caddie rempli de produits transformés.
Manger bon, ce n’est pas si compliqué, c’est un choix, pour aujourd’hui et pour demain, pour nous, pour nos enfants, pour la planète.
Coin lecture
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Marie