Cluizel et la Chocolaterie

Michel Cluizel, c’est une vraie histoire de famille comme on les aime. Passionnée et passionnante.

Direction la Normandie, et plus exactement Damville, pour entrer dans les coulisses de la manufacture Michel Cluizel ! Après Rungis, en voilà encore un rêve de gosse exaucé : c’était comme intégrer le casting du cultissime Charlie et la Chocolaterie.

Il n’y pas que les Suisses ou les Belges qui font du bon chocolat : les Frenchies sont aussi de la partie ! Et Michel Cluizel, c’est bien du 100% français (sauf les fèves bien sûr), de la transformation des fèves en pâte de cacao, jusqu’à la confection finale du chocolat.

Tout a commencé en 1947 chez Marc et Marcelle Cluizel, d’anciens pâtissiers qui se mettent à fabriquer du chocolat dans leur cuisine, de façon artisanale.
Puis Michel, leur fils de 15 ans, vient mettre son nez dans les chaudrons et participe alors à l’aventure, qui porte maintenant son nom.

Aujourd’hui, parmi les quatre enfants de Michel, trois sont à la tête de la Chocolaterie devenue Grande Manufacture, avec Marc en leader et grand spécialiste du cacao. Et le 4ème enfant me direz-vous ? C’est lui qui a ouvert la super pâtisserie Un Dimanche à Paris : très très fan de la tarte au citron d’ailleurs.
Et la relève continue même avec le fils de Marc qui s’est lancé dans la photo en chocolat.

Toute la famille a donc le chocolat dans le sang !

3 générations plus tard, grâce à un savoir-faire minutieux et l’engagement d’une famille unie, on peut se régaler avec des chocolats puissants dont les fèves proviennent de cinq destinations : Mexique, Madagascar, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Saint-Domingue et Sao-Tomé.

La ligne de conduite, c’est zéro intermédiaire : Marc Cluizel s’en va rencontrer les planteurs et négocie directement avec eux.

Pendant toute la visite, Marc Cluizel insistera bien : « Pas de bon chocolat, sans des matières premières du tonnerre ! ». Sans arômes et avec des ingrédients certifiés ingrédients nobles, voilà le secret du chocolat Cluizel.

Et pour le praliné ? Pour fabriquer le produit phare de la maison, des noisettes et des amandes entières sont grillées à l’ancienne dans des chaudrons en cuivre avec du sucre caramélisé, avant d’être broyées par des meules en granit. Une folie douce le parfum de caramel qui s’échappe des chaudrons !

Ce qui est hallucinant, c’est de se rendre compte du nombre d’étapes qu’il y a entre l’arrivée des fèves provenant des quatre coins du monde et la tablette de chocolat emballée dans le papier d’alu ! Marc Cluizel et sa sœur Catherine nous avait pourtant prévenu : « La fève de cacao est le fruit le plus difficile à travailler. C’est plus difficile de faire du chocolat que du vin ». Ah ouai, quand même.

Au tour des mendiants, ces petits galets de chocolat noir garnis de quatre toppings – amande, pistache, noisette et orange confite – chacun déposé par une petite main souriante. On apprécie forcément plus la dégustation quand on vient de voir que ça a été conçu par la main de l’homme et non pas par les machines.

Pour terminer la journée chocolatée, direction l’atelier de formation professionnelle ouverte aux pros et aux amateurs, pour un cours autour des aides à la pâtisserie Michel Cluizel : la gruétine (l’éclat de fève de cacao torréfié et caramélisé), le caramel, la pâte à tartiner praliné 78% and co.

Avant de quitter la Normandie, on a croisé le fameux Michel en chair et en os, bien heureux d’entendre qu’on était fan de son chocolat. Et au fait : notre chocolat préféré ? Sans hésiter le chocolat noir Mangaro, dont les fèves sont récoltées sur d’anciennes plantations de manguiers. Il y a un petit goût d’agrumes vraiment unique !

Déjà fan des chocolats Michel Cluizel depuis bien longtemps, mais maintenant doublement fan après avoir rencontré la famille Cluizel, adorable et passionnée par son coeur de métier : le chocolat.

Un grand merci à Marc et Catherine Cluizel pour cette visite au cœur de « Cluizel & la Chocolaterie ».

Michel Cluizel
Plusieurs boutiques à Paris – Le Marais, Saint-Honoré, La Madeleine, Victor Hugo, Neuilly sur Seine et aussi à New York et à Bucarest

Marie