Nichée entre Paris et Reims, il existe une contrée plongée dans un paysage de vignes qui ne vit que pour les bulles : Epernay est LA capitale du Champagne. Il y a là-bas du raisin à perte de vue et des passionnés qui en font du nectar depuis des années.
Nous sommes partis à la rencontre du Champagne Besserat de Bellefon, une maison de famille reconnue pour la finesse de ses bulles, qui sont 30% plus fines que celles d’un Champagne traditionnel.
Mise en jambes avec les vendanges (une grande première !). Qui n’a pas rêvé un jour de partir faire les vendanges à Bordeaux ou en Australie ? Et bien, on en rêvait mais quel boulot ! Chapeau bas aux vendangeurs qui passent 8h30 par jour le dos plié en deux à récolter les fameuses grappes. Après 20 petites minutes de vendanges sur cette parcelle 100% chardonnay, nos paniers sont quand même bien remplis !
Des vendanges au pressoir, tout est une question d’homme : les machines ne pourront jamais remplacer la main de l’homme, précise et passionnée.
En 1930, la maison Besserat de Bellefon a dû répondre à un challenge lancé par le directeur d’un grand restaurant parisien : « Préparez-moi un vin de Champagne suffisamment onctueux pour accompagner tout un repas et je vous commanderai 1000 bouteilles au lieu de 100 ». Défi relevé avec la création de la Cuvée des Moines (en hommage aux moines bénédictins qui furent les premiers à maîtriser le champagne). Du coup, début des hostilités avec la Cuvée des Moines Brut, veloutée et légère qui peut accompagner l’apéritif ou même le repas entier.
Le Brut Rosé avec sa robe poudrée et ses accents de fruits rouges, est forcément parfait pour le dessert.
Mais péché mignon pour le Blanc de Blancs Grand Cru, infiniment crémeux en bouche et d’une élégance rare. Et la promesse de la finesse des bulles est vraiment tenue sur tous les Champagnes Besserat de Bellefon !
Puis descente dans les entrailles de la maison avec la visite des caves qui est un vrai labyrinthe. Gare à celui qui s’y perdra ! Nous n’avons pas compté mais le gardien du labyrinthe nous a soufflé qu’il n’y avait pas moins de 30 millions de bouteilles cachées ici. Pour ceux qui resteraient perdu dans les caves, il y aura au moins de quoi boire !
Fin de la visite avec la mise en bouteille des nectars, libérés de leur dépôt.
La journée avait commencé dans les vignes au plus près du raisin, pour se terminer dans les caves avec la mise en bouteille. A ne jamais oublier quand on boit du Champagne : il faut entre 4 et 6 ans minimum pour obtenir le produit fini, entre le moment des vendanges et celui de la dégustation. Dingue non ? Ça permet de mieux comprendre le prix du (bon) Champagne et d’apprécier encore plus sa dégustation.
« Un Champagne, ça se regarde, ça se sent, ça se goûte »
Merci au caviste Nicolas et à toute l’équipe du Champagne Besserat de Bellefon pour ce voyage, du raisin jusqu’au nectar.
Marie